Bo’ao et mes au revoirs à Hainan

J’arrive à Qionghai 琼海 en bus, avant de rejoindre Bo’ao 博鳌 en bord de mer, sur la côte est de l’île. Ici même se tient chaque année la conférence du forum pour l’Asie, faisant de la ville un lieu notoire. Les alentours du forum sont assez chics avec un golf, de beaux hôtels et des restaurants élégants. Le reste est plutôt ordinaire et pour mon plus grand plaisir, on y trouve facilement du café. Pas de petit espresso comme je les aime, un cappuccino fait bien l’affaire. Après quelques rapides recherches, je découvre que la province du Hainan est productrice de café et qu’en Chine, sa consommation a beaucoup augmenté depuis quelques années. Boire du café est devenu un signe de distinction sociale, probablement banal dans les grandes villes.

Un charmant petit village longe la plage sur des centaines de mètres. C’est l’endroit parfait pour se laisser aller à la rêverie en sirotant un petit jus de coco, le bruit des vagues en fond sonore. Lorsque le soleil se couche, des lumières scintillent et des feux d’artifices pétillent dans la nuit. Le décor est fortement mis en scène et les prix sont légèrement exagérés, mais peu importe. C’est joliment réalisé et avec beaucoup de goût. J’aime passer par ici et m’arrêter quelques instants, en chemin pour les plages plus rustiques aux alentours. Un esprit surf règne sur Bo’ao, même si concrètement je n’ai vu aucun surf. Le mot est le plus représentatif que j’ai trouvé.
Le climat est assez frais en comparaison au sud et à l’ouest de l’île. Le vent tire fort à certains moments et la mer est agitée. J’aime bien ce vent, j’ai l’impression qu’il me nettoie et me fait me sentir plus vaporeuse.

Jolies petites lumières

De nombreux efforts sont entrepris pour garder les plages propres. Tôt le matin, un tracteur ramasse les gros objets échoués et tout au long de la journée, les plus petits sont récoltés à la main. Cette scène fait plaisir à voir même si les nouveaux détritus refont rapidement surface.

Encore et toujours du jus de coco
Belle plage

L’hôtel dans lequel je loge accueille un certain nombre résidents sur le long terme. Des anciens pour la plupart. Certaines scènes font vaguement penser à un EMS, version vacances à la plage et sans le personnel de soins. – Je me permets de dire cela avec beaucoup de respecte et d’humour. – Entre les repas servis trois fois par jour, les pensionnaires profitent des tables à l’extérieur et je les croise quelques fois en promenade. Le reste du temps, ils jouent à des jeux de société et vont toquer les uns chez les autres pour bavarder.
Je prends certains repas sur place, et gare à ne pas s’asseoir n’importe où ! Les habitués dominent le réfectoire et n’hésitent pas à le faire savoir. Je repère une petite table, dans un coin près de la cuisine. Personne n’y est jamais assis et de ce fait, j’ai moi aussi une place attitrée. La nourriture est très bonne et variée, sauf la fois où l’on sert des morceaux de viande peu ragoûtants. Je me demande de quoi il s’agit, peut-être vaut-il mieux ne pas trop y réfléchir. Pas de chichis, je me force un peu et je me rappelle que je suis chanceuse de manger à ma faim tous les jours. La cuisinière me regarde attentivement et attend mon approbation, parfois elle me ressert. Il n’est pas rare qu’un petit encas m’attende lorsque je rentre d’une longue journée à vadrouiller. Je me sens parfois presque un peu trop couvée, mais cela ne m’empêche pas d’en faire qu’à ma tête.
Chaque matin, un groupe de femmes pratique des exercices de qi gong sur le toit terrasse, je me joins à elles et ne manque jamais le rendez-vous. C’est vraiment un bon moyen de réveiller son corps, attention addictif. Je m’applique à mémoriser les mouvements pour être capable de les reproduire seule par la suite.

L’hôtel à l’ambiance familiale ainsi que la beauté relaxante de Bo’ao font que je prolonge mon séjour de quelques jours. La connexion wifi est bonne et on peut aisément faire sécher sa lessive. Cela me permet de régler certaines affaires et de me reposer un peu, avant de gentiment considérer la suite du périple.

Splash !

L’heure est arrivée de dire au revoir aux belles plages de sable pour un transit de 2 nuits à Haikou, ville côtière du nord de l’île. Première journée pluvieuse depuis mon arrivée, comme si le Ciel me confirmait qu’il était temps que je m’en aille. Je me rends au marché dans la vieille ville, occasion pour moi de goûter la fameuse noix de bétel. Effet euphorisant garantit! Je ne m’attarde pas trop ici, un train couchette m’attends pour une nouvelle destination. Je vous raconte cela dans le prochain épisode.

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